Chapitre 21-scream-

Vendredi. 14h00

Charlie et Mark avaient passé la matinée à se renseigner sur cette affaire de chasse aux loups, et ils en arrivèrent à la conclusion qu’ils devraient visiter une dizaine de communes concernées par cette affaire. Ils avaient donc posé quelques jours de congés.

Ils arrivèrent à Nice vers minuit.

Ils se rendirent à l’hôtel où ils avaient réservé une chambre, descendirent au bar se requinquer avec un cocktail, puis montèrent se coucher.

Mark espérait que la journée du lendemain leur apporterait quelques éclaircissements.

07h00

Ils furent réveillés par le bruit des douches des voisins, le martellement des pas dans le couloir, et par l’aspirateur de la femme de ménage !

Mark n’avait jamais compris pourquoi il ne fallait pas espérer pouvoir faire une grasse matinée dans un hôtel ! mais là, il n’était pas en vacances, ça tombait bien !

Ca lui rappelait ces rendez vous incognito avec Fred…dans un petit hôtel du 18ème…mais dans ces moments là, le bruit ne le gênait pas…ils ne dormaient pas….

C'était bizarre, il était nostalgique des moments passés avec Fred, et il n'arrivait pas à se souvenir des bons moments vécus durant ses 10 années de vie commune !...

Ils avaient décidé de se rendre dans le village où les choses avaient commencé à tourner mal.

Alors qu’ils déjeunaient au ” Bar du Centre ”, ils durent se rendre à l’évidence que c’était le sujet de conversation de tous les habitants !

Et les avis étaient partagés ! Certains, les plus jeunes, ne voulaient pas entendre parler de massacrer ces pauvres loups, les autres ne comprenaient pas que l’on privilégie ces loups aux pauvres moutons égorgés !

Ce ne sont pas quatre loups qui vont décimer le troupeau quant même ! 

Peut être mais un mouton, çà coûte cher, déjà que qu'on se saigne aux quatre veines pour survivre !...

Y'a qu’à déplacer les loups !....ou les moutons……

Insoluble !

Mark s'adressa à un de ces protagonistes :

Connaissez vous les chasseurs qui doivent supprimer les loups ?.

Non, ils habitent dans les montagnes, je ne sais pas où exactement. Allez donc voir à la mairie,quelqu’un pourra peut-être vous renseigner.

Mark n'insista pas, il sentait comme une retiscence de leur part à s'exprimer sur ce sujet devant des étrangers.

A la mairie, ils en apprirent plus, mais il leur fallait acheter des chaussures de randonnées, et trouver un guide ! :

Les bergers s’étaient regroupés dans un hameau situé dans la montagne, à quelques 2200 mètres d’altitude ! Et bien sûr, il n’y avait pas de tire fesses pour arriver là-haut !

Après trois heures de marche dans la montagne, sur le chemin enneigé que seul leur guide arrivait à repérer dans cette immensité blanche, où les sapins semblaient clonés tellement ils se ressemblaient, ils firent une halte bien méritée.

Charlie maugréait:

Qu’est ce que je suis venu foutre ici ?

Aider ton binôme et néanmoins ami !

Ouais, on va dire çà ! 

Le guide leur dit qu’il allait encore falloir marcher quelques heures avant de pouvoir passer la nuit dans un refuge. Ils n’atteindrait leur destination finale que le lendemain matin.

A la pensée de cette nuit qu’il allait passer dans cette contrée sauvage et inhabitée, tellement silencieuse que cela en devenait oppressant, Mark fut rassuré de sentir dans sa poche le petit sachet en tissu rouge qui contenait la pierre “ protectrice ” , retrouvé dans l’appartement d’Imoën ! Il se sentait ridicule...mais tanpis, du moment que cela ralentissait les battements de son coeur !

Et bizarrement, à cet instant précis, il su qu’Imoën n’était pas très loin de lui.

Ils reprirent leur marche et ce n’est qu’en fin d’après midi, alors que la nuit commençait à recouvrir le paysage, qu’ils aperçurent le toit du refuge.

Arrivés plus près, Mark se crut l’acteur principal d’un film d’horreur ! :

Une cabane en bois isolée dans la montagne, des stalactites qui tombaient du toit, comme s'ils attendaient le moment où quelqu'un passerait en dessous pour se décrocher et transpercer de part en part cette pauvre petite victime, maculant de sang le blanc aveuglant de la neige.

Il y avait aussi un générateur à essence qui fournissait l’électricité,et qui allait surement tomber en panne en plein milieu de la nuit...surtout ne pas sortir seul pour tenter de le remettre en route...surtout ne pas se séparer...

Sous un appentis, des bûches, sur lesquelles était posée une énorme hache (genre Conan le Barbare !), qui allait surement servir à massacrer tous les occupants du refuge !...

L’intérieur était meublé de quatre lits jumeaux, sur lesquels étaient posées des couvertures en laine écrue. Une cheminée serait leur unique source de chaleur.

Les placards contenaient des provisions, soupes en conserve et aliments lyophilisés.

Au moins, ils seraient exterminés le ventre plein !

La longue marche dans la neige les avait exténués, et ils se couchèrent de bonne heure. Magré sa fatigue, Mark avait tellement froid au pied qu'il eut du mal à s'endormir, et son imagination continuait le scénario de ces trois hommes en proie à un monstre sanguinaire..."dans la montagne, personne ne vous entend crier..."

A suivre...