Chapitre 15 - Premieres réponses-

PREMIERES REPONSES

Voici ce que Mark apprit des résultats du labo :

- Le fameux clou : ce n’était pas de l’ivoire ! Mais des analyses plus poussées allaient être effectuées pour en déterminer la composition exacte.

Fait troublant, les recherches avaient révélé la présence d’un poil minuscule collé à son extrémité la plus large, un poil de couleur noire, appartenant à un animal. Les analyses étaient en cours pour savoir de quel animal il s’agissait...

Imoën ne possédait pas d’animal, mais l’homme qui lui rendait visite, si ! mouais, léger comme indice.

- Le papier sur lequel était écrit le mot d’Imoën, il s’agissait d’un papier fabriqué “ à l ”ancienne ”, avec de la vraie pâte à papier, fabriquée avec des vrais arbres. Plus aucune usine de papier n’utilisait cette façon de procéder...

L’encre utilisée était en cour d’analyses.

- Le sang sur le mot : ce n’était pas du sang !

Suivaient des explications détaillées que seul un ingénieur des Eaux et Forêts aurait pu décrypter. En conclusion, il s’agissait juste d’eau colorée avec de la cochenille, de l’eau toute bête, du robinet ! Et de la cochenille, toute bête aussi, employée par les bouchers pour colorer les merguez !

- La dague : elle était en acier inoxydable, de très bonne qualité.

Les empreintes qui y avaient été relevées correspondaient à celles que les techniciens de la police scientifique avaient relevé un peu partout dans l’appartement ; sûrement celles d’Imoën, pour lesquelles les recherches effectuées au FNAED (Fichier National Automatisé des Empreintes Digitales) étaient restées vaines. Inconnues au bataillon !

L’inscription qui était gravée sur la lame n’avait pas été décodée, ce n’était pas le boulot de ces spécialistes, c’était celui de Mark !

- La pierre bleue incrustée dans le manche était bien une lapis-lazuli, pierre devenue plutôt rare depuis que les pharaons avaient abusé de son utilisation ! La taille de la pierre et sa rareté en augmentaient considérablement la valeur.

- Les petits sachets en tissu contenant la poudre colorée : le tissu était du coton tout ce qu’il avait de plus banal, le lacet était en cuir de bovin, et la poudre était composée de multiples ingrédients dont la liste seraient établie ultérieurement, après de plus amples analyses.

Avec tout çà, il n’avançait pas beaucoup, il lui manquait l’essentiel des résultats, mais il lui restait encore pas mal d e chose à faire, et entre autres de rendre une petite visite à son pote Bruno !

16h00

Mark aimait bien Bruno. Il était intelligent et cultivé, drôle, aussi.

Bruno habitait dans le 3ème arrdt dans un appart super ! Au 8ème étage d’un bel immeuble, avec vue totale sur Paris ; avec un bon télescope, il aurait même pu voir les toits de l'immeuble de Mark !

Mark lui montra les inscriptions.

...

C’est du “ Futhark , lui apprit Bruno sans hésiter.

C’est l’alphabet ancien des tribus germaniques et nordiques de l’Europe du Nord. Sa création remonterait au III° siècle. L’origine des runes (les caractères d’écriture qui composent le “ futhark ”) reste très floue. Aucune preuve irréfutable de leur origine n’ayant pu être découverte, la plupart des informations détenues par les linguistes sont incomplètes, mais de nombreux textes anciens montrent que ces symboles étaient fréquemment utilisés en magie et pour la divination. 

Il s’absenta quelques instants, puis il revient avec un livre qu’il avait du piquer dans la bibliothèque du monastère du

“Nom de la Rose ” !

Il trouva rapidement la signification des symboles :

Le mot gravé sur la dague est “ TOURAN ”. je ne sais pas ce que cela signifie, c’est peut-être un nom propre, le nom d’une ville, ou de quelqu’un.

Le mot inscrit sur la pierre veut dire “ PROTECTION ”. Tu enquêtes sur un meurtre chez les sorciers ou quoi ? 

Je suis dans le flou autant que toi mon pauvre Bruno ! . Je ne sais pas où tout çela va me mener mais c’est pas clair du tout !  

Charlie appela Mark pendant qu’il était chez Bruno.

Alors ? Quoi de neuf ? 

Je suis retourné chez Imoën, j’ai parlé avec la gardienne, elle n’a pas revu l’homme-au-clou depuis.

Elle m’a raconté qu’un jour, alors qu’elle souffrait énormément d’une douleur articulaire du coude, Imoën avait apposé ses mains sur son bras pendant quelques instants, et la douleur avait disparu, pour ne plus jamais réapparaitre.! Et tout çà sans utiliser ni crème ni aucun produit miracle ! Elle n’en revenait pas !

Je lui ai demandé quelles étaient les fréquentations d'Imoën. Elle m'a dit qu'à part "l'homme-au-clou", elle voyait parfois son fils, Enriqué RODRIGUES, mais en tout bien tout honneur qu'elle a dit !...tu parles...on tient peut être une piste ! je vais me renseigner sur lui !

Je rentre au bureau pour utiliser l’ordinateur du patron à la recherche du poème d’Apollinaire sur le net.

Tu te rends compte, ajouta Charlie énervé, en France, en 2010, il n’y a que le patron qui ait le droit d’accès à Internet !

On entend sans cesse que l’administration donne aux policiers les moyens de résoudre leurs enquêtes en utilisant des outils modernes ! et bla bla bli bla bla bla ! Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre !

Ils ont peur qu'on aille visiter des sites "cochons",  comme si on avait que ça à faire !

Ouais, ça doit être ça ! Allez, à plus !  

Mark raccrocha après s’être remis de son fou rire devant le coup de calcaire de Charlie, mais il n'avait pas tort !

Il resta encore un peu avec Bruno, qui lui raconta qu'il partait quinze jours en Roumanie, visiter les églises...

Tu parles le roumain ?

Non, mais j'ai huit jours pour apprendre !...

Sacré Bruno ! tu m'étonneras toujours ! bonne route alors, et fais gaffe à ce bon vieux Dracula !

Oh, c'est mon pote ! je suis invité chez lui à dîner !...

Tu lui diras de me rendre mon peigne ! Allez, à plus ! , je vais étudier tout çà !

Salut, bon courage ! et si tu as besoin...

Pas de problème Bruno ! salut !

Mark regagna le bureau en pensant à tout le boulot qui l'attendait ...mais les choses avançaient un peu, c'était le principal !.

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A suivre...